dimanche 21 février 2010

Télévision FR3 Aquitaine, chaine publique où enchainée et antidémocratique?

Enfin, la télévision annonce un débat pour les Régionales... mais il faut voir!
La bande des 4 (Rousset du PS, Darcos de l'UMP, Lassalle du MODEM et le FN). Or il y a 11 candidats.
La liste Front de Gauche que je soutiens a pour tête de liste Gérard BOULANGER, qui fut l'avocat des victimes du nazisme et de la collaboration dans le procès PAPON, préfet collabo de la Gironde durant l'occupation, responsable de la déportation d'hommes, de femmes et d'enfants de notre région. Evidemment, le parti de Le Pen, par ses campagnes racistes et ses positions publiques niant les chambres à gaz, n'est pas neutre dans cette affaire de crime contre l'humanité et il est révoltant qu'une chaine publique et des hommes (de gauche?) se commettent à prendre le risque crédibiliser ses positions.
Monsieur Alain ROUSSET, ferait honneur à son mandat et à la Gauche en refusant ce débat tronqué et scandaleux.
Gérard Boulanger fut l'avocat des chômeurs dont les indemnisations légitimes durent être "recalculées" par l'état qui les avaient spoliés.
Alain Baché, tête de liste landais est un ancien salarié de chez Temboury à Mont de Marsan d'où il avait été licencié avec son camarade Jean Jacques Daugreilh pour avoir défendu les droits des salariés face au patron voyou.
La liste comprend à parité hommes et femmes de nombreux(ses) travailleur(euse)s, militant(e)s syndicaux et associatifs de toutes catégories, des salarié(e)s sans emploi, des élus de proximité, tous engagé(e)s dans la vie quotidienne au service des autres, luttant pour une société plus solidaire, plus juste, plus humaine.
Ces femmes et ces hommes qui ne se résignent pas à quémander la pitance pour vivre, mais se battent contre le pouvoir des exploiteurs pour vivre dignement dans ce pays.
Est-ce cela qui gène dans le paysage médiatique et consensuel?
Est-ce celà que les "grands" médias et le pouvoir veulent à tout prix censurer?
Pourquoi cette peur du débat qui dérange, en prise avec le vécu de millions de gens?
Les sondages font état d'un taux d'abstention record pour l'élection régionale du 14 mars.
A croire que les "décideurs" qui s'accaparent les lieux de pouvoir et les médias aux ordres, font tout pour accroître le désarroi et l'abstention de l'électorat.
Ils veulent passer sous silence les alternatives possibles à la crise capitaliste.
L'Union fait l'espoir à Gauche sur la priorité à l'humain d'abord (et non de l'argent pour l'argent). C'est cela qui dérange.
La liste Front de Gauche fait le lien avec les luttes sociales légitimes pour l'augentation des salaires et des retraites, pour la défense de l'emploi dans les services publics (La Poste, l'école, les transports, l'énergie, etc...) et dans le privé face à des groupes qui, comme Total en ce moment, jettent des centaines de salariés à la rue en faisant des milliards d'€ de profits; pour la prise en compte des urgences sociales dans la défense de l'environnement, pour les valeurs républicaines de liberté égalité fraternité.
Elle porte l'espoir pour les victimes de la crise qui s'abstiennent trop souvent de voter parce qu'elles ne trouvent pas dans les candidats médiatisés ceux qui portent leurs revendications et leurs aspirations.
La démocratie, le respect des différences, l'expression citoyenne, sont bafoués dans cette campagne électorale par ceux qui ont le devoir d'informer les citoyens.
Il faut le dénoncer publiquement en appelant partout les électrices et les électeurs à juger sur pièces des engagements et des réalisations des uns et des autres afin de voter pour les options qui seront les plus porteuses de progrès sociaux et humains.
C'est le but de la liste Front de Gauche et son poids dans le vote du 14 mars portera espoir dans les luttes pour toutes les causes sociales et humaines.
Le 21/02/2010
Georges Darricau

vendredi 5 février 2010

Pourquoi je soutiens la liste Front de Gauche aux élections régionales du 14 mars 2010 !

Front de luttes sur les lieux de travail et de vie, comme dans la rue; Front de Gauche dans les urnes!

Ce qui importe, ce n'est pas le catalogue des promesses où des propositions, mais la démarche qui sous-tend la liste politique du Front de Gauche aux élections régionales.
Depuis ses origines en 1920, le parti communiste français fait le lien entre participation active aux luttes des forces du travail et de la création et construction des alliances politiques pour la transformation sociale.
Pour nous, le projet politique se construit pour et par le peuple, ce qui implique de dépasser le système injuste et inhumain de l'exploitation capitaliste pour accroître les profits de la caste très minoritaire de la bourgeoisie d'affaires.
La démarche unitaire pour la transformation sociale est ancrée dans l'histoire du parti communiste français.
C'est Maurice Thorez qui a lancé l'idée du Front populaire « pour le pain, la paix, la liberté » et se sont les immenses luttes syndicales du printemps 1936 qui ont permis la concrétisation politique et la signature des « accords Matignon » consacrant des avancées sociales sans précédent pour le monde du travail.
La majeure partie du patronat et de la droite battue rêvait de revanche et, préférant Hitler au Front Populaire, elle a choisi le fascisme, la trahison et le déshonneur de la collaboration avec l'occupant nazi en 1940.
Seule « la classe ouvrière fidèle à la patrie profanée » et la Résistance qui s'organisa par l'action déterminée du PCF uni à toutes les forces antifascistes et progressistes, déboucha sur la Libération avec l'appui des forces Alliées, au prix de terribles sacrifices.
L'application du programme du Conseil National de la Résistance et les profondes réformes politiques, sociales - dont la Sécurité Sociale avec le ministre communiste Ambroise CROIZAT – et démocratiques, que la droite « du bouclier fiscal » et du « ministère de l'identité nationale » attaque de toutes parts, tout en ayant le culot de s'accaparer Guy Môquet, jeune résistant communiste tombé sous les balles nazies avec la bénédiction de la droite de l'époque, sont toujours d'actualité.
La gauche fut divisée par l'anti communisme ambiant à l'époque de la « guerre froide » entre les U.S.A et l'U.R.S.S et pour ce qui concerne la France, le soutien de la S.F.I.O (section française de l'Internationale ouvrière où Internationale socialiste) aux guerres coloniales en Indochine et en Algérie dont les ministres socialistes étaient entre autres François Mitterrand, Robert Lacoste et Guy Mollet.
Le général de Gaulle s'il joua un rôle important dans la Libération et l'indépendance française notamment vis-à-vis des U.S.A en 1966, n'en fut pas moins le personnalisation de la droite au pouvoir antisociale et anti-démocratique avec la constitution de la 5ème République en 1958.
Dix ans plus tard, éclataient les évènements de 1968 avec 10 millions de grévistes.
Il fallut attendre 1972 et le Programme Commun de Gouvernement de la Gauche pour que se lève un espoir nouveau qui déboucha le 10 mai 1981 sur le retour de la gauche unie au pouvoir. La retraite à 60 ans, l'augmentation des salaires, pensions et allocations familiales, des droits nouveaux dans les entreprises, le lancement du 1er TGV par le ministre communiste des transports de l'époque Charles Fiterman, la loi de décentralisation aujourd'hui mise à mal par la réforme territoriale en cours en 2010, des nationalisations dans des secteurs clés de l'économie et de la banque, etc... sont à mettre à l'actif de la gauche.
En 1984 les communistes refusent de cautionner le « tournant de la rigueur » initié par le ministre des finances Jacques Delors et Laurent Fabius nommé 1er ministre en 1984, contre les revenus du travail pour le plus grand profit des financiers.
S'engageait alors la politique de « cohabitation » avec la droite qui déboucha sur sa victoire écrasante en 1993 à l'Assemblée Nationale et Edouard Balladur, nommé 1er ministre promulgua le « Loi Quinquennale » contre le Code du Travail malgré la présidence Mitterrand.
En mai 1995, Jacques Chirac était élu Président de la République et Alain Juppé nommé 1er ministre, la droite était « plein pot » de retour au pouvoir.
Malgré leur terrible affaiblissement après l'effondrement du Mur de Berlin, la fin de l'U.R.S.S et la toute puissance des U.S.A, le retour de capitalisme triomphant, « la fin des idéologies et la fin de l'Histoire» comme prédisaient certains, sans relâche comme toujours, les communistes menaient la lutte politique au plus près des populations exploitées, pour la justice sociale, pour la paix, pour les valeurs républicaines de LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.
Le premier ministre Alain Juppé s'attaquait une nouvelle fois à la Sécurité Sociale avec son plan de démantèlement et la résistance populaire prenait de l'ampleur.
En novembre/décembre 1995, les cheminots d'abord, emmenés par leur secrétaire fédéral Bernard Thibaut, menaient la lutte à la fois pour la protection sociale, les salaires, la défense et le développement du service public, bientôt suivis par toute la fonction publique dans un mouvement immense que la population soutenait massivement, certains dans les boîtes privées « faisant grève par procuration ».
Le gouvernement Juppé paya politiquement son refus de négocier.
En 1997, Chirac en difficultés avec sa droite soumise à la pression populaire, dissout l'Assemblée Nationale et c'est une majorité de gauche qui sort aux élections législatives. Lionel Jospin est nommé 1er ministre à la tête d'un gouvernement « de gauche plurielle » pour lequel les communistes quoique affaiblis, ont accepté de participer avec 4 ministres dont les transports avec Jean Claude Gayssot (que fait-il aujourd'hui dans la liste Frêche?) qui, entre autres choses, entérina la mise aux normes autoroutières de la RN10 sans le péage que voulaient imposer la droite et certains élus du PS, le loi Solidarité renouvellement urbain (S.R.U) qui prend à bras le corps l'aménagement du territoire et le droit au logement pour tous en imposant aux communes 20% de logements sociaux dans leur parc locatif.
Marie-George Buffet alors ministre de la jeunesse et des sports a marqué la mandature par la lutte courageuse contre le dopage mais également par la décision de consacrer une part de la manne financière du sport professionnel à l'aide des clubs amateurs. Michèle Demessine au tourisme a œuvré pour le développement du tourisme social à coté du secteur marchand en rappelant que près de la moitié des français ne partent pas en vacances. La culture enfin avec Michel Duffour qui a consacré beaucoup d'efforts pour que se développe le spectacle vivant au plus près des populations, en particulier celles qui ont le moins accès à la culture, mais également la conservation des patrimoines locaux.
Ce gouvernement fut aussi celui de la réduction du temps de travail (RTT) à 35H et si la mesure n'a pas donné tous ses effets en matière d'emplois créés et de niveau de vie pour les salariés, on le doit aux atermoiements de Martine Aubry qui l'a initiée, mais aussi à l'acharnement du patronat contre la mesure et à l'insuffisance des luttes syndicales pour aller au-delà du minimum prévu.
L'abandon de la politique sociale, notamment le refus obstiné d'augmenter les salaires et les retraites, de développer les services publics et l'emploi statutaire au profit de la précarité généralisée, les gages donnés à la droite dans son combat contre la soi-disant insécurité en ignorant l'insécurité sociale dans laquelle vivent des millions de gens, sont la cause principale du mécontentement populaire profond, de son désarroi, de l'abstention massive à gauche et finalement de la candidature Jospin éliminée au 1er tour de la présidentielle du 21 avril 2002 par Le Pen.
La majorité socialiste au pouvoir n'a pas eu la volonté ni le courage politique de rompre avec les logiques libérales à l'œuvre dans les traités européens fondés sur « le marché ouvert et concurrentiel ». Ce n'est pas étonnant dans la mesure où le PS ne met pas fondamentalement en cause le « marché » capitaliste dans le fonctionnement de la société. C'est ce qui les a amenés à soutenir tous les traités européens de Maastricht, de Barcelone, le Traité Constitutionnel Européen largement rejeté par la France au référendum du 29 mai 2005 et celui de Lisbonne adopté en 2007 par le Congrès (Assemblée Nationale+Sénat) par l'abstention du parti socialiste.
Cette « Bérézina » politique à gauche a certainement contribué à conforter Sarkozy dans sa politique, jusqu'au débauchage de certaines personnalités du PS.
La victoire du NON au TCE le 29 mai 2005 et celles et ceux qui avaient lutté pour un non de gauche dont le PCF ont fait naître un espoir politique nouveau et immédiatement les communistes ont engagé le débat public dans tout le pays afin d'ouvrir une perspective unitaire à gauche pour la présidentielle de 2007 autour de la constitution de « comités antilibéraux ».
La démarche difficile de candidature unique des comités anti libéraux à la présidentielle de juin 2007 fut vouée à l'échec et M.G Buffet candidate, a recueilli 1,93% des suffrages exprimés au 1er tour.
L'incroyable démagogie de N. Sarkozy l'a emporté sur Ségolène Royal peu crédible à gauche sur le plan social et qui lançait déjà des appels du pied à Bayrou, le « centriste » qui vote les lois de la droite.
Sarkozy préparait son coup de longue date depuis son ministère clé de l'intérieur qui lui permettait aussi d'éliminer en interne son concurrent de Villepin, l'homme du C.P.E battu par les luttes sociales immenses des salariés et des étudiants en avril 2006.
Pour la 2ème fois consécutive, la droite est largement majoritaire à la présidence de la République, à l'Assemblée Nationale, au Sénat, au Parlement européen... sauf dans les régions où aux élections de 2004, 20 régions sur 22 échurent à la gauche.
Dans les luttes sociales et la recherche inlassable de l'alliance à gauche pour une alternative de transformation sociale, les communistes ont engagé la réflexion en tirant les leçons des échecs et multipliant les contacts afin d'engager avec persévérance une construction politique d'alliance antilibérale avec de nouveaux partis fondés sur cette dynamique.
Ce fut la liste Front de Gauche aux élections européennes dont les résultats honorables le 7 juin 2009 permirent l 'élection de Jean Luc Mélenchon comme député européen pour l'Aquitaine.
Etienne FAJON* écrivait « L'union est un combat » en 1975, dans la pleine période du Programme Commun de la gauche.
Quand il ne s'agit pas d'une « guerre des chefs » mais d'un débat d'idées afin que les meilleures solutions collectives l'emportent et que soient créées les conditions du rassemblement transformateur le plus large, eh bien c'est un bon combat et il est indispensable que chacun s'y investisse sans qu'il n'ait l'impression d'y perdre son âme.
Il ne s'agit pas d'une fusion qui nivelle par le bas et limite le débat, mais d'une alliance qui se construit dans la diversité et la richesse de tous.
La liste Front de Gauche qui a été présentée dans la salle de bal de Pontonx sur Adour le 2 février 2010 à 18H30 est bien de cette nature et elle porte la promesse d'un avenir nouveau.
Je la soutiens, je m'y engage et je souhaite figurer dans son comité de soutien.
Le poids électoral au 1er tour le 14 mars et la détermination politique des militants et élus dans le Front de Gauche élargi à d'autres forces politiques de gauche en lien avec le mouvement social, va déterminer non seulement les choix du 2ème tour probable le 21 mars, mais la vie politique qui, accrochée aux luttes sociales, peut permettre de réussir les transformations sociétales indispensables pour l'avenir en France, en Europe, dans le monde.
Labenne le 3 février 2010
Georges Darricau,
adhérent du PCF depuis 1972, membre du comité départemental
secrétaire de l'institut CGT d'histoire sociale des Landes
*Etienne FAJON (1906 – 1991) - Instituteur de formation, il entre au Parti communiste français, dont il gravit rapidement les échelons : il est membre du Comité central (1932-1990), du Bureau politique (1945-1979) et du Secrétariat (1954-1956 et 1970-1976). Il est également, avec Georges Cogniot, le représentant du PCF au Kominform à sa création. Par ailleurs, il devient directeur-adjoint (1948-1958), puis directeur (1958-1974) de L'Humanité. Député PCF de la Seine (1936-1940, 1945-1958 et 1962-1967); Député PCF de la Seine-Saint-Denis (1967-1978) (Épinay-sur-Seine, Villetaneuse, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Ouen et L'Île-Saint-Denis) -