samedi 21 décembre 2013

LE PRINTEMPS DES JOURS HEUREUX A DAX.

Juin 1945,
(photo remise par Lucie LESPIAU née Anaïs DARNAUDET
 le 23/03/1924 à Pouillon)






Quand "les blés sont sous la grêle/Fou qui fait le délicat/Fou qui songe
à ses querelles au cœur du commun combat"...
Une telle photo était impensable 1 an plus tôt à Dax libérée en août
1944 de l'occupation nazie appuyée par la dictature pétainiste à
laquelle la plupart des "élites" patronales, gouvernementales,
militaires, ecclésiastiques, avaient collaboré par intérêt égoïste.
Pour les mêmes raisons, une bonne partie des mêmes ont retourné leur
veste à la Libération et il faut voir comment!

"Seule la classe ouvrière est restée dans sa masse fidèle à la patrie
profanée" écrivait François Mauriac (né à Bordeaux en 1885 mort à Paris
en 1970, écrivain français,lauréat du Grand prix du roman de l'Académie
française en 1926 et élu à celle-ci en 1933).
C'est la classe ouvrière qui combattit la première le fascisme et
l'occupation en sachant s'unir malgré toutes les différences afin de
chasser l'occupant nazi et ses "collaborationnistes" dont plusieurs
miliciens ont fondé par la suite les partis d’extrême droite actuels,
lepenistes compris.

Ces "partis de l'ordre" capitaliste et monarchique, qui usent et abusent
des différences ethniques, confessionnelles, politiques et
philosophiques,  pour diviser les populations en assurant leur
domination, sont capables du pire pour tromper et soumettre le peuple et
le livrer pieds et poings liés à l'exploitation capitaliste.

Ce n'est pas un hasard s'ils sont farouches ennemis des syndicats
"traditionnels", notamment la CGT et, entre autres, du parti
communiste.

Ils portent bien leur nom de partis d'extrême-droite c'est à dire des
partis de la guerre et de la contre-révolution anti-démocratique,
anti-sociale et anti-économique s'opposant aux valeurs de LIBERTE
EGALITE FRATERNITE.

Ils prospèrent sur le terreau de la "fracture sociale", conséquence des
politiques libérales de droite et social-démocrates menées en France et
en Europe au service des puissances financière et au détriment de la
rémunération du travail que des "économistes distingués" responsables de
la crise capitaliste osent considérer comme un coût.

"L'HUMAIN D'ABORD" porté par le "Front de Gauche" front de résistance et
de luttes communes appelé à s'élargir à toutes les forces et
personnalités de progrès qui rejettent le capitalisme prédateur et
malgré des différences d'appréciation stratégiques bien compréhensibles
dans un monde complexe, propose une véritable alternative à des
lendemains qui s'annoncent bien noirs si on se laisse dominer par le
syndicat des patrons et les "traders" de la finance internationale.

"LES JOURS HEUREUX" qui est le nom du Programme du Conseil National de
la Résistance, bâti dans les conditions de la clandestinité et de la
répression nazie, est fondé sur l'indépendance nationale, la coopération
des peuples pour la paix et la solidarité.
Il nous a donné entre autres choses la Sécurité Sociale qui a été mise
en application par le ministre communiste Ambroise CROIZAT (1901-1951).
Nous en bénéficions depuis 70 ans alors qu'elle fait défaut à la plupart
des peuples et non des moindres en Europe et dans le monde.
"Chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins" en est
le fondement.
Cela s'oppose à "la concurrence et au marché" que visent les grandes
compagnies bancaires et d'assurances.
Elle est un élément important de la rémunération du travail (c'est un
salaire différé) et du bien-être des travailleurs, ce dont les
rentiers-actionnaires n'ont rien à foutre.

"LES JOURS HEUREUX" d'hier et "L'HUMAIN D'ABORD" d'aujourd'hui sont
totalement d'actualité.
Reprenons-en les contenus pour mieux nous les approprier et engranger
des victoires partout ou c'est possible.

Faut-il pour autant "croire au père Noël"?
Il vaut mieux nous fier à la victoire de nos luttes, unitaires,
intelligentes, persévérantes, fraternelles, autour de nos revendications
communes.

Alors, si Noël au tison, Pâques au balcon?

Noël 2013
Georges Darricau