dimanche 23 novembre 2014

André Maye s'est éteint le 21 novembre 2014 à St Martin de Seignanx

1920 année de naissance, c'est aussi celle de la révolte des métayers du Bas Adour et en décembre à Tours celle du parti communiste français dont l'idéal de justice, de liberté, de paix, a guidé ta vie et tes engagements.
Ouvrier et syndiqué à 13 ans ½, militant au syndicat CGT des Forges de l'Adour, élu par tes camarades, tu as porté leurs luttes dans toutes les instances sociales et politiques locales, nationales, internationales (O.I.T).
Durant la Seconde guerre mondiale, réfractaire au STO (service du travail obligatoire) en 1942 tu fus raflé en 1943. Déporté tu as échappé au charnier de Berlin en mai 1945. Ton livre « Dans la tourmente meurtrière 1938-1945 » décrit cette période.
Élu municipal en 1959, maire de Tarnos de 1971 à 1991, conseiller général du Seignanx de 1964 à 1988, bien ancré parmi les citoyens de ta commune, tu fus toujours le militant dont la vie traverse tous les espoirs et les luttes du 20ème siècle. Tu étais un bâtisseur.
Il faut lire ton livre : « Le combat des travailleurs des Forges de l'Adour, 1945-1966 » (éditeur ATLANTICA) pour connaître et comprendre, de l'intérieur comme tu l'as vécu, le rude et magnifique combat mené pendant plus de 10 ans par les salariés avec toute la population tarnosienne contre la fermeture de leur entreprise face au patronat le plus dur et le plus puissant, la Compagnie des Forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt.
Homme de convictions mais ouvert aux autres, tu comptais des amis et connaissances de tous horizons politiques, syndicaux, associatifs, religieux, militants ou non du parti communiste.
Tu étais un rassembleur et un lutteur pour les justes et nobles causes humaines.
En écho à tes engagements, tu citais Victor Hugo : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont/Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front./Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime./Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime./Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,/Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
Tu as vécu tout cela intensément et c'est ce qui te rend si attachant, si important à nos yeux.
A toute ta famille, tes proches, tes camarades qui t'ont accompagné dans ces quatre vingt quatorze années bien remplies, nos sincères condoléances et l'espoir d'un monde meilleur chevillé au cœur.

                     Georges Darricau