mercredi 7 janvier 2015

Je suis Charlie



Terrible jour d'horreur et de deuil ce mercredi noir.
C'est la liberté qui est assassinée ce 7 janvier 2015 à 11H30 au siège
du journal Charlie Hebdo.
Ce sont de grands caricaturistes, de grands journalistes, des amis du
quotidien, des éclaireurs de la pensée qui sont fauchés aux armes des
guerres d'aujourd'hui dont les ennemis de l'humanité s'enrichissent à
l'ombre de leurs coffre-forts et de leurs trafics.
L'acte de violence innommable qui vient de se produire à Paris est de la
même veine guerrière que ceux qui se produisent quotidiennement en
Syrie, Libye, Afghanistan, Palestine et sur tous les "théâtres
d'opérations" où les puissances dominatrices du monde se croient
autorisées à martyriser et affamer des peuples en lançant leurs
"frappes",
c'est à dire des bombardements meurtriers, en provoquant des blocus
criminels qui font crever de faim les populations des pays figurant sur
"la liste noire" établie par les puissances capitalistes qui prétendent
réduire le monde à leurs ambitions.
Le terrorisme ne naît pas de rien. Comme le fascisme il est le fruit
pourri d'un mode économique, social et politique en déconfiture et des
tentatives des possédants pour que les peuples s’entre-déchirent dans
des « guerres de religions » au lieu de s'unir et se solidariser pour un
monde nouveau de justice et de paix.
Les "fous de dieu" criminels qui ont perdu toute foi en la vie et en
l'humanité, ne sont que le bras armé des féodalités financières et
politiques qui cherchent par tous les moyens à conserver leurs
privilèges et imposer leur domination contre les peuples.
C'est notre liberté à toutes et tous que ces guerriers d'un autre âge
prétendent mettre sous l'éteignoir.
Ne laissons pas leurs noirs dessins se réaliser par une douleur passive.
Portons partout les vrais dessins de Charb, Wolinski, Tignous et autres
créateurs, leurs paroles et leurs textes décapants et si humains envahir
notre quotidien comme un étendard et comme un bouclier où se briseront
tous les obscurantismes et toutes les guerres.
Partout portons dans nos paroles et dans nos actes, l'exigence de «
l'humain d'abord » dans un « front de gauche » populaire, uni et fort.
Vive la vie !

Labenne le 7 janvier 2015
Georges Darricau