mercredi 4 mai 2011

Moins de profs, plus d’élèves : un crime contre le besoin de scolarité

A l’arrivée de la droite en 2002, il y avait 862 610 postes de fonctionnaires (pas seulement les enseignants) dans l’éducation nationale. Après la décentralisation et les suppressions de postes sous Chirac, ils n’étaient plus que 838 177 en 2002. Avec Sarkozy, on est tombé à 804 043 à la rentrée la rentrée 2010. Et voilà que le gouvernement annonce une suppression supplémentaire de 16 000 postes à la rentrée 2011, ce qui conduirait aux alentours de 788 000 seulement.
En neuf ans, de 2002 à 2011, ce sont plus de 74 600 postes supprimés, soit 8,6% !

Dans le même temps, la natalité ne cesse de progresser : 774 800 nouveaux nés en 2000 (scolarisables en 2002) pour 797 700 naissances en 2010 !
Qui va enseigner à ces enfants en nombre croissant ?


Les solutions du Gouvernement sont intolérables : favoriser le privé, fermer les classes de maternelle, entasser les élèves dans les classes, et, au nom de l’autonomie des établissements, obliger à recruter localement des profs vacataires pour les établissements qui le pourront selon les dons du privé, des familles et des collectivités locales.

Le PCF dénonce cette conception inégalitaire du service rendu aux publics dans un fonctionnement marchand. Pour préparer la rentrée 2011, il se joint à toutes les forces disponibles pour obtenir la réouverture de toutes les classes nécessaires dès l’âge de 2 ans, de tous les postes d’aide, de tous les postes dans le secondaire où arrive la vague du baby-boom de l’an 2000, ainsi qu’au lycée où les réformes annoncent une rentrée catastrophique.

Le projet du PCF va dans le sens contraire : pour préparer tous les futurs adultes à vivre et travailler dans un monde modelé par des savoirs de haut niveau, l’école a besoin des moyens pour conduire une nouvelle étape de démocratisation scolaire avec des efforts de la maternelle à l’enseignement supérieur. Nous vous invitons à participer à l’élaboration du projet populaire partagé dans le cadre du Front de gauche, pour confronter les propositions et faire entendre le besoin d’une autre politique.