jeudi 14 juillet 2011

14 juillet 2011, Fête de la Nation :

LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE

Vive la République !


Citoyennes, citoyens,

Il y a 222 ans que la Bastille était conquise avec les droits républicains sur la monarchie absolue.

Cela ne s'est pas fait en un jour et il en a fallu des indignations, des engagements, du sang et des larmes pour obtenir l'abolition des privilèges qui transmettaient pouvoir et fortune à la classe de la noblesse par leur seule naissance. Le droit du sol se substituait au droit su sang.

Après la trahison du roi et de sa classe parjures du serment fait devant le peuple lors de la Fête de la Fédération le 20 juin 1791 : "Moi, Roi des Français, je jure à la Nation d'employer tout mon pouvoir à maintenir la Constitution et à faire exécuter les lois" (édictées par la 1ère Assemblée Nationale) et sa fuite le lendemain pour rejoindre les armées coalisées des monarchies d''Europe dans le but d'écraser la Révolution et rétablir son pouvoir, le roi fut arrêté à Varennes le 21 juin 1791.

La Première République fut proclamée le 20 septembre 1792 au lendemain de la victoire de l'armée populaire des « Sans-culottes » à Valmy sur les armées contre-révolutionnaires.

Louis XVI est renversé lorsque les sans-culottes parisiens attaquent les Tuileries le 10 août 1792. Il est emprisonné au Temple avec sa famille.

Le 3 décembre 1792, le citoyen Louis Capet, anciennement Louis XVI, comparaît devant la Convention, constituée en tribunal pour l'occasion. Il est accusé de haute trahison pour avoir joué double jeu face aux assemblées nées de la Révolution, avoir tenté de s'enfuir à l'étranger en juin 1791 (fuite à Varennes) et avoir comploté avec l'étranger.

707 députés sur 718 présents jugent le roi coupable de conspiration contre la sûreté de l'État. Par un vote qui dure 36 heures, les députés se prononcent sur la peine à appliquer. Il s'en faut d'une voix que Louis XVI échappe à la guillotine. Il est exécuté le 21 janvier 1793.

Après maintes intrigues et manœuvres sanglantes, la Bourgeoisie a pris le pouvoir. Les magnats de la grande industrie et des affaires s'est accaparée les biens nationaux pour s'enrichir en exploitant le peuple paysan et ouvrier.

Il a fallu d'autres révolutions et d'autres luttes populaires pour imposer les droits des paysans et des salariés sur les profits prédateurs de la bourgeoisie au pouvoir.

Il y a 140 ans, La Commune fut proclamée en mars 1871 comme le premier état ouvrier au monde instaurant une ère nouvelle de progrès social et démocratique. Elle dura 100 jours et fut réprimée dans le sang par la bourgeoisie versaillaise qui n'avait pas hésité à faire alliance avec les armées prussiennes pour mater le peuple en cédant au roi de Prusse l'Alsace et la Lorraine.

Après la fin dramatique de la Commune, ce qui reprend vie va s’inscrire dans la continuité de la fin du second Empire, à savoir l’émergence du fait syndical. Profitant d’un relâchement de la répression en 1879, les Chambres syndicales sont de plus en plus nombreuses. Cette affirmation se concrétise par la conquête du droit syndical en 1884. Petit à petit ce mouvement s’organisera à l’échelle nationale et donnera naissance à la CGT.

En ce XXIème siècle le sort fait aux peuples par la bourgeoisie d'affaires au pouvoir en France, en Europe, dans le monde, les guerres pour le profit d'une caste, la mise en concurrence des salariés tenus en laisse par la misère et la précarité, l'enfumage des esprits par médias interposés, l'asservissement par le consumérisme et le repli sur soi au détriment de la solidarité et de la lutte pour les droits humains et démocratiques, appellent la prise des bastilles de l'injustice capitaliste.

Sextidi, 26 Messidor an CCXIX

Citoyen Darricau Georges

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